15 août 2014

Mon frère m'a lachée en pleine randonnée.

Je ne saurai jamais si cette excuse du vertige était vraie. Toujours est-il que j'ai continué, seule, à braver notre mère la terre dans son infinie montée.
Enfin seule, pas vraiment. Il y avait des vaches curieuses, des taureaux idiots, des lapins farceurs, des moutons moqueurs, des oiseaux crâneurs.

Quand j'ai enfin fini par descendre, complètement éreintée, je me suis dis que c'était vraiment trop facile, après tout.
Quand j'ai dû à nouveau remonter, je me suis dit que c'était vraiment le truc le plus dur de ma vie que j'avais fait. J'ai réfléchis durement et j'en ai conclu qu'une fois descendue une pente, on se retrouve dans la fâcheuse position de devoir remonter de toute façon une côte, d'un coté ou de l'autre *mon intelligence atteint parfois des sommets, que voulez vous*.

Je me suis imaginée restant là pour toujours, au milieu des oiseaux, moutons, lapins, taureaux et vaches. Puis j'ai pensé au saint nectaire dans le frigo, au plaid sur le canapé, et à la vaisselle à faire.

Alors j'ai grimpé.

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