17 mai 2016

J'avais de grands projets

pendant ces vacances.
Me lever tôt pour profiter des matinées fraîches et faire de petites balades vivifiantes.
Manger léger le midi pour être légère pendant mon jogging dans les chemins caillouteux de la Balagne.
Aller m'allonger sur la plage après seize heures pour laisser dorer joliment (mais sagement) ma peau ternie par cet hiver un peu longuet.
Ne pas travailler et laisser le stress des projets s'évacuer dans les vagues.
Ne pas boire tous les soirs et me coucher tôt pour récupérer complètement.

Bref, retrouver un esprit sain dans un corps sain.

Mais, croyez moi ou pas, ça ne s'est pas du tout passé de cette façon.
J'ai eu tellement de mal à sortir du lit que j'avais l'impression après le petit déjeuner de dormir encore.
Je suis tombée malade en allant faire les courses (où les légumes et les fruits ont été remplacés, à mon insu je crois, par du lonzo, de la coppa, et de la bière à la châtaigne) et je me suis mouchée pendant dix jours.
Je n'ai pas pu courir parce que mon corps refusait de mettre un pied devant l'autre, et à la place je suis restée enfoncée dans le canapé à actualiser la page de ma boite mail professionnelle, luttant contre la force de gravité de mes paupières qui se fermaient toutes seules.
Je me suis posée sur la plage en maillot de bain, mais recouverte d'une serviette pour me protéger du sable que les rafales de vent envoyaient inlassablement dans mes yeux.
Et j'ai bu tous les soirs, mangé de la charcuterie, je me suis couchée à pas d'heure en regardant des séries pas du tout intelligentes.

Pas de doute : c’étaient les vacances.