tag:blogger.com,1999:blog-52198006422977208842024-02-08T13:28:16.698+01:00Mes cheveux dans ta soupeLa vie est quand même drôle, des fois.
Des fois. stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.comBlogger48125tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-71771295065516498072016-06-15T13:36:00.001+02:002016-06-15T13:36:48.241+02:00J'avais décidé de partir en week end.Puis finalement, de rester.<br />Et puis, en fait, non, je vais partir, c'est mieux.<br />
Non ! c'est fini les caprices, je reste ici, ça va bien maintenant.<br />
<br />
Du coup j'ai pris mes billets.<br />
<br />
Et maintenant, je dois les revendre.<br />
<br />
De souci de chien à garder en soirée à annuler, ça ne s'est pas tout à fait passé comme je le rêvais.<br />
Voilà ! Je savais que je devais rester.<br />
<br />stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-65491834215930368382016-06-13T13:09:00.000+02:002016-06-13T13:09:25.105+02:00Il a émergé avec une frimousse un peu ébouriffée. Il portait une combinaison rose layette un peu froissée.<br />
Du haut de ma fenêtre je l'ai regardé frémir et danser.<br />
Pas à sa place (en tout cas pas où je l'avais décidé). Pas vraiment attendu mais tout autant rêvé.<br />
J'ai crié : "il est né ! ". L'amoureux s'est précipité, l'a regardé, fier de lui (il n'avait pas fait le plus dur, pourtant).<br />
Nous nous sommes émerveillés devant la belle fleur d'un pavot toute une matinée....stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-76271062825962983392016-05-17T13:36:00.000+02:002016-06-13T18:26:05.478+02:00J'avais de grands projetspendant ces vacances.<br />
Me lever tôt pour profiter des matinées fraîches et faire de petites balades vivifiantes.<br />
Manger léger le midi pour être légère pendant mon jogging dans les chemins caillouteux de la Balagne.<br />
Aller m'allonger sur la plage après seize heures pour laisser dorer joliment (mais sagement) ma peau ternie par cet hiver un peu longuet.<br />
Ne pas travailler et laisser le stress des projets s'évacuer dans les vagues.<br />
Ne pas boire tous les soirs et me coucher tôt pour récupérer complètement.<br />
<br />
Bref, retrouver un esprit sain dans un corps sain.<br />
<br />
Mais, croyez moi ou pas, ça ne s'est pas du tout passé de cette façon.<br />
J'ai eu tellement de mal à sortir du lit que j'avais l'impression après le petit déjeuner de dormir encore.<br />
Je suis tombée malade en allant faire les courses (où les légumes et les fruits ont été remplacés, à mon insu je crois, par du lonzo, de la coppa, et de la bière à la châtaigne) et je me suis mouchée pendant dix jours.<br />
Je n'ai pas pu courir parce que mon corps refusait de mettre un pied devant l'autre, et à la place je suis restée enfoncée dans le canapé à actualiser la page de ma boite mail professionnelle, luttant contre la force de gravité de mes paupières qui se fermaient toutes seules.<br />
Je me suis posée sur la plage en maillot de bain, mais recouverte d'une serviette pour me protéger du sable que les rafales de vent envoyaient inlassablement dans mes yeux.<br />
Et j'ai bu tous les soirs, mangé de la charcuterie, je me suis couchée à pas d'heure en regardant des séries pas du tout intelligentes.<br />
<br />
Pas de doute : c’étaient les vacances. stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-78407970495235670962016-03-07T13:10:00.000+01:002016-06-13T13:35:26.865+02:00Malgré des soins permanents, elle n'a pas survécu.<br />
Pourtant, j'avais grand espoir. Au bout de quelques longues heures d'attente désespérée, enchaînant les allers-retours entre le bureau et le salon au lieu de travailler, la belle a commencé à se redresser. J'ai remercié le ciel, les oiseaux, et ma mère, puis dansé de joie : j'étais une horticultrice née.<br />
Au bout de quelques jours, quelques racines avaient même émergé. Elle revenait de loin (de douloureux souvenirs de <a href="http://mescheveuxdanstasoupe.blogspot.fr/2016/02/jai-pique-un-bout-de-plante-dune.html" target="_blank">jus de feuilles sur fond de chéquier </a>continuaient à la hanter). Mais le plus dur était derrière elle, quelques nouvelles feuilles achevaient même de m'assurer qu'elle allait s'en sortir. J'étais fière de moi, répétant à qui voulait l'entendre que c'était ma destinée, que l'on pouvait me confier les plantes en détresse sans souci, je les remettrai sur pied à coup sûr. Bref, je fanfaronnais.<br />Je ne comprends pas, quand est ce que ça a basculé ?<br />
Je pense que l'opération fatale a été la transplantation : le passage de l'eau à la terre est toujours un moment délicat, que seuls quelques professionnels aguerris peuvent surmonter.<br />
<br />
Le dépérissement a eu au moins le mérite d'être rapide.<br />
<br />
Voilà, j'ai échoué. Il n'y a plus qu'à repartir à l'aventure vers le Jardin des Plantes extraordinaire, traverser le labyrinthe de pelouses sacrées, braver l'armée des gardiens féroces, et cueillir à nouveau la tige de l'ipomée interdite.<br />
Une sacrée quête, je ne vais pas m'ennuyer.stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-44734058883625884262016-02-19T14:35:00.000+01:002016-02-22T13:13:20.422+01:00J'ai piqué un bout de plante d'une jardinière bien garnie,juste sous le nez d'un garde au jardin des plantes de Paris.<br />
Mon coeur palpitant, je me suis sentie comme une voleuse au grand coeur, certes je vandalisais les lieux sacrés, mais c'était pour la bonne cause : multiplier à l'infini cette jolie fleur en forme de cœur qui irait si bien dans mes jardinières anorexiques. J'étais un peu la nouvelle Poison Ivy, mais en positif : je me voyais, en combinaison de cuir vert, envahir les rues de Belleville de plantounes bohémiennes.<br />
Le gars n'a pas bronché, occupé qu'il était à chasser les gens des pelouses carrées.<br />
<br />
Ce n'est que quelques jours plus tard que j'ai retrouvé la tige agonisante au fond de mon sac, entre mon miroir de poche et le chéquier. Je tente actuellement une opération de sauvetage, la déracinée baignant au fond d'un verre d'eau, pendouillant lamentablement, faisant honte aux Poison Ivies de toutes catégories. stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-74102614504754635262016-02-16T14:13:00.000+01:002016-02-16T14:13:23.704+01:00L'avion, décidément, ce n'est pas pour moi.En décembre, La Réunion; je suis revenue avec des vertiges à m'écrouler au sol, même que le docteur a pensé que c'était le chikungunya. Juste après avoir consulté, je n'ai plus rien eu.<br />
En février, Venise; avant même de prendre le vol du retour, des maux de tête terribles se sont emparés de moi. Et, qu'on ne me dise pas que ce n'est pas lié, j'ai passé une semaine pliée en deux à avoir l'impression que mon utérus abritait une course de gondole un jour de grande tempête.<br />
J'ai consulté hier, tout va bien, mon utérus est en forme, je vous remercie.<br />
<br />
J'ai bien réfléchi. Alors soit c'est un problème d'oreille interne, ou d'utérusite aigüe, ou de migration de stérilet qui-a-fait-semblant-de-ne-pas-migrer-pendant-l'échographie, ou d'avc qui prend son temps (adieu). Soit c'est dans la tête.stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-38634109647503689582016-01-15T15:48:00.000+01:002016-02-16T13:52:25.267+01:00J'ai supris une conversation alors que je m’étirais, après <a href="http://mescheveuxdanstasoupe.blogspot.fr/2015/08/je-cours-aux-buttes-chaumont-avec-les.html" target="_blank">ma course à pied</a>, en haut du parc de Belleville.<br />
Une discussion "énooorme", le gars l'a dit au moins dix fois à l'autre qui l'écoutait. Il y avait aussi du "délire" à l'intérieur, et beaucoup de "dingue, dingue, dingue". J'ai su que j’étais alors au cœur même d'une information cruciale quand il a parlé de "truc de fou". Si j'ai bien tout compris, le parc de Belleville a été construit sur des milliers de blocs de gypse tirés par des hommes et des chevaux, non sans mal puisque beaucoup d'entre eux (chevaux et hommes confondus) se seraient suicidés de fatigue, tout ça pour que quelques décennies plus tard, les "Black Panthers" et les skinheads s'y réunissent pour se battre à feu et à sang pendant que les hard-rockers faisaient tourner leurs chaînes au dessus des têtes des touristes venus admirer la plus belle vue de Paris.<br />
Ou alors il s'agissait de combats entre des panthères et des chevaux, organisés par des rockeurs plus très hards pour amuser les touristes et organiser des paris.<br />
<br />
Je ne sais pas. stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-38665439431033810482016-01-04T13:51:00.000+01:002016-02-16T13:51:56.385+01:00J'ai fếté la nouvelle année entourés devrais parisiens.<br />Le parisien, dans son habitat naturel, aime s’asseoir autour d'une table en dégustant des petits fours, même s'il n'a pas la trentaine passée.<br />
Le parisien, dans son refuge aux boiseries moulées et aux hauts plafonds, tient absolument à parler de théâtre (même s'il n'y est encore jamais allé) et du site de la ratp.<br />
Le parisien, dans son écosystème néo électrique et branché, défend farouchement son territoire et ne te laissera pas approcher la sono pour y glisser un petit Pink Floyd ou même un bon Marvin Gaye.<br />
Mais le parisien a bien voulu accepter la campagnarde que je suis, le temps d'une soirée, et ça vaut bien tous les préjugés. stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-58239411135726124282015-12-03T11:00:00.000+01:002016-03-09T16:37:19.365+01:00Le sapin s'est invité dans l'appartement. Le bois du parquet avait besoin de rouge au joue et de paillettes dans les cheveux. L'arbre est entré, trop grand, en se pliant un peu pour passer la porte du salon. Il s'est débarrassé de son manteau en plastique tressé, s'est ébroué près de la cheminée. Je lui ai dit de s'installer, là au chaud, on est bien, tant pis pour les aiguilles sur le parquet, je ramasserai demain, la semaine prochaine, dans un mois, on ne verra pas le temps passer, tant on s'amusera.<br />
Un verre à la main pour le parer de bijoux et le mettre à l'aise, nous mettre à l'aise, je ne sais plus, je crois que l'air chargé d'épices m'a un peu embrouillée.<br />
On s’est endormi les joues rouges et les rêves pleins de paillettes, on en avait besoin, je crois.<br />
<br />stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-22706829660227067732015-11-30T17:08:00.000+01:002015-12-03T10:48:03.598+01:00J'ai reculé, avancé, titubé et tournoyé.<br />
Je crois même que j'ai dû un peu arrêter de respirer.<br />
Les gens tombent et se relèvent, parait que c'est ça la vie.<br />
Mais un jour comme ça, beaucoup ne se relèvent pas, et les mots tombent, remontent, chutent et s'affaissent, pour finir par s'écraser tout en bas.<br />
Je me suis meurtrie l'âme à comprendre que les mots ne suffisent pas.stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-3137724702293152702015-09-10T17:28:00.000+02:002015-10-26T17:37:42.139+01:00Louloute la chienne a rencontré ses premiers chiens parisiens.<br />
Mais elle a eu beau sauter, japper, baver, lécher, rien n'y a fait.<br />
Les chiens parisiens sont restés de marbre, bien décidés à garder fermé leur cercle sélect très privé.<br />
Il faut dire qu'avec son allure pelée, ses yeux fous et ses tendances déchetophages, elle ne fait pas vraiment son effet. Je lui ai pourtant dit qu'elle devrait prendre en maturité si elle voulait se mêler à la faune canine habillée-coiffée-manucurée-parfumée des trottoirs du 1er. stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-70887795489082050732015-08-05T18:13:00.000+02:002015-10-20T18:22:18.376+02:00Je cours aux buttes Chaumont avec les autres parisiens.<br />
J'ai acheté la panoplie serrée pour me fondre dans la masse.<br />
J'ai mis mes baskets roses pour faire pareil.<br />
Je porte la queue de cheval haute pour m'intégrer.<br />
Les parisiens n'y voient que du feu. En début de course.<br />
Parce qu'à la fin, je tousse et je crache et je rougis et je sue et j'halète.<br />
Les filles de la campagne, dans l'atmosphère surchargée de polluants oxydo-azoto-hydrocarburés, se font vite repérées...stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-47243883102401413112015-07-17T15:46:00.000+02:002015-10-20T18:09:50.234+02:00J'ai enfin découvert Disneyland Paris etje suis tombée par hasard sur la parade de Mickey.<br />
M'est avis que quelque chose se tramait sur la piste car Minnie avait un sourire un peu forcé.<br />
Donald est passé devant elle en traînant des pieds, son sourire à lui en disait long sur son quotidien de déprimé.<br />
Mickey quand à lui avait l'air carrément ulcéré. J'ai alors aperçu son regard et tout s'est clarifié. Que Minnie ne l'aime plus, d'accord, mais qu'elle traficote je ne sais quoi avec son soit-disant meilleur ami, c'en était trop. <br />
Et son sourire sadique ne me disait rien qui vaille...<br />
J'ai suivi son regard, et imaginez ma surprise : Donald n'avait pas de pantalon ! <br />
Mickey, dans sa colère, lui avait sûrement subtilisé juste avant l’apparition.<br />
<br />
Je crois, fort heureusement, que les enfants n'ont rien remarqué.stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-89465948591071390122015-07-05T20:00:00.000+02:002015-10-14T11:56:40.100+02:00On s'est perdu sur le périph',coincés entre les véhicules tout terrains polluants par excès et les vieilles Toyota fumantes polluantes par défaut. <br />
J'ai dû fermer les fenêtres alors qu'il faisait 40°C au dehors, à l'intérieur de la voiture c'était un peu ambiance désertique sans oasis au bout.<br />
Les touristes chinois dans le bus à coté nous regardaient comme des animaux dans un zoo, genre hominidé quecaloris subtropicalis, sp homo transpirus.<br />
L'autolib n'a pas la clim, le bus de voyage ultra-confort, si.<br />
Je leur ai fait des grimaces, ils ont applaudi.stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-60274973136509915982015-06-02T12:25:00.000+02:002015-10-14T12:01:00.103+02:00J'ai pris le métro toute seulesans me tromper.<br />
Le sentiment que l'on ressent quand on s'engouffre dans une station de métro seule pour la première fois doit être assez comparable à ce que ressent un naufragé qui découvre pour la première fois une île déserte.<br />
Angoisse et curiosité mêlées, peur de s'égarer tout en sachant qu'on finira par tourner en rond de toute façon...<br />
La faune souterraine est hostile ou pressée. Il faut être aux aguets, souvent. Et retenir sa respiration, toujours.<br />
Veiller et ne pas se laisser prendre dans un nuage de mouches en cravate. Lutter et déjouer les attaques pointus des bêtes sauvages en Louboutain. Anticiper et trouver un endroit sûr et stratégique pour sa survie, celle à la fois loin du brigand/lourdaud/dragueur/fumeur<i><span style="font-size: small;"> *les ennemis sont partout* </span></i>et près de la sortie.<br />
<br />
Les chemins s'entrecroisent et se retrouvent, sous un couvert presque végétal de canalisations colorées. Pour un peu, je me suis vue jouer à Jane avec un fil électrique pendant. Mais pas sûr qu'au bout de l'allée le Tarzan avec son accordéon aurait été prêt à assurer la réception.stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-56966401682516656782015-05-17T16:26:00.000+02:002015-10-08T17:15:33.295+02:00J'ai enfin pu trouver un petit cinéma parisiencomme j'en rêvais.<br />
Nous avons traversé Montmartre sous la pluie main dans la main en pressant un peu le pied.<br />
J'ai mangé chinois sur les grandes marches avant d'entrer.<br />
Le bonhomme prostré dans sa petite guérite en bois a marmonné en nous tendant les billets.<br />
J'ai écarté des mains le lourd rideau du hall d'arrivée.<br />
Les icônes des vieilles affiches de cinéma nous ont regardés passer. <br />
Le concierge râlait tout seul en passant le balai.<br />
La poussière volait sous les tapis en se mêlant aux confettis du passé. <br />
La vieille porte en bois a grincé en nous laissant entrer.<br />
Deux sièges rouges placés bien au centre nous attendaient.<br />
<br />
Et quand les lumières se sont éteintes, que les grands voilages rouges se sont écartés pour dévoiler l'écran, et que les premiers sons ont retenti dans la pièce au plafond étoilé, il m'a presque semblé entendre dans mon dos le rire mutin d'Amélie Poulain.stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-2815902415655181832015-05-07T15:44:00.000+02:002015-10-09T15:47:04.838+02:00Le vieux parquet parisien grince sous le poidsde l'amour.<br />
Mon guéridon qui tremblote a accueilli une photo d'une famille qui ne partage pas mes traits.<br />
Mon fauteuil qui roule croule sous des vêtements qui ne sont pas les miens.<br />
Mon tourne-disque qui sautille danse au son de vinyles dont je ne connais pas encore les airs.<br />
Mes livres qui jaunissent rajeunissent au côté de livres sur l'art et sur la culture geek.<br />
<br />
Et le chevalet a enfin servi : on peint à deux une toile qui nous ressemble.<br />
Louloute, la
chienne, est ravie.stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-16582314287188567682015-04-11T17:53:00.000+02:002015-09-24T18:03:36.862+02:00J'ai quitté mon appartement pour un autre plus petit à Paris.<br />
C'était prévisible comme la fin d'un roman de Mary Higgins Clark, mais que vous voulez vous, je suis finalement une fille de peu de fantaisie.<br />
J'ai presque tout pris, le fauteuil qui roule, le vieux tourne-disque qui sautille, les livres qui jaunissent, le guéridon qui tremblote, le chevalet qui ne sert pas. Et louloute, la chienne. <br />
<br />
J'ai laissé le frigo high tech pour un qui se dégivre à la main, le canapé en palette pour un d'ikea, la table basse en caisse de bois pour une qui devrait-rouler-mais-ne-roule-pas.<br />
<br />
J'ai laissé les parents un peu résignés, les frères et soeurs carrément désespérés, les amies contentes pour moi, les amis tristes et c'est quand qu'on se revoit. <br />
<br />
Et j'ai laissé <a href="http://mescheveuxdanstasoupe.blogspot.fr/2014/06/mon-elephant-dafrique-avait-des-envies.html" target="_blank">l'éléphant sur le toit</a>, moi aussi j'avais besoin d'évasion. J'espère qu'il ne m'en voudra pas.stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-41021093913373501052015-01-01T12:12:00.000+01:002015-09-25T12:36:28.952+02:00La nouvelle année a démarré en fanfareavec des chiens qui me grognaient dessus, des appels qui ne passaient pas, des rouges à lèvres qui glissaient hors des lèvres, des danses ridicules, des karaokés insupportables, des duvets perdus-échangés-prêtés-retrouvés. Ce que j'ai photographié.<br />
Et des pleurs par défaut, des rires par excès, des huîtres par dizaine, du whisky par gorgée. Ce que j'ai encore photographié.<br />
Autour de 6 heures du matin, las de tous ces enfantillages, mon appareil photo hors de prix a décidé de s'échapper de mon cou pour glisser méchamment vers le sol en un suicide programmé.<br />
Devant l'étendue du désastre (mon appareil photo a presque réussi son coup, ce grand fou), j'ai préféré aller me coucher.<br />
<br />
Aujourd'hui, j'ai mal à la tête.<br />
Et les photos sont floues.stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-81862439791216767132014-10-16T17:22:00.000+02:002015-09-25T11:54:16.968+02:00On a marché sur ma voitureavec des pieds.<br />
Est ce moins invraisemblable que si on avait marché dans la voiture avec les mains ? Ou fait rouler la voiture en écrasant des pieds et des mains ?<br />
<br />
Je ne sais pas. Toujours est-il que titine est toute cabossée.<br />
<br />
Je me suis crue dans les experts quand j'ai photographié les empreintes du pied, échelle à l'appui (un rouge à lèvre *n°421 Rouge Passion en guise de référence).<br />
C'est un pied gauche de taille 43. Des baskets bon marché. Un homme sans doute. Mais où est le pied droit ?<br />
<br />
Nous recherchons à l'heure actuelle un homme unijambiste de taille 43, petit et chauve. Parce qu'il faut être franchement frustré de la calvitie pour faire un truc pareil. stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-2041546858424191992014-09-29T17:44:00.000+02:002015-09-25T11:55:30.929+02:00J'ai passé les meilleures vacances de ma vie,vraiment.<br />
Même les piqûres de guêpes, les chasses aux méduses, les moqueries des pépés corses, les pannes d'essence, les randonnées terrifiantes, les restaurants hors de prix, les éponges urticantes ne pourront rien changer à ça.<br />
<br />
Les couchers de soleil corses ont de toute façon la capacité de tout faire oublier<i>, </i>surtout à une fille sentimentale telle que moi.<br />
Et ça, ça n'a pas de prix, surtout si c'est gratuit. <i><br /></i>stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-41308209919727716162014-09-16T17:09:00.000+02:002015-09-24T17:31:06.784+02:00Je suis repartie en randonnée.C'était écrit "facile" sur le papier. En réalité c'était juste "facile sur le papier".<br />
<br />
J'ai trébuché, je me suis baignée dans de l'eau glacée, j'ai dormi sur un matelas si fin que je pense que le sol a échangé sa place avec lui <i>*les matelas corses sont fainéants*</i> , je n'ai pas bu une goutte d'alcool pendant plusieurs jours. J'ai même dû descendre une pente presque à pic où j'ai cru mourir cent fois. <i>*les cairns ne servent pas à montrer le chemin en vrai, c'est juste pour compter les pertes qu' il y a sur le parcours, on ne me la fait pas, à moi*</i>.<br />
<br />
Et tout ça avec le sourire.<br />
Que ne ferait-on pas pour impressionner celui qui partage son <strike>lit </strike>couchage pneumatique ?stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-81142787529691166992014-08-27T17:04:00.000+02:002015-09-24T17:04:40.226+02:00J'ai retrouvé mon parisien.Finalement, les pieds bots et le maquillage qui coule ne sont pas choses importantes, tant qu'on est heureux.<br />
<br />
Mais qu'il ne remette pas le sujet de la <a href="http://mescheveuxdanstasoupe.blogspot.fr/2014/04/cest-la-guerre.html" target="_blank">chocolatine</a> sur le tapis, c'est tout ce que je demande.stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-35786793659878353312014-08-27T13:00:00.000+02:002015-09-25T11:57:24.701+02:00J'ai dû me refaire une beauté dans les toilettesdu bateau.<br />
Le haut du pont ayant eu raison de mes charmes naturels (<a href="http://mescheveuxdanstasoupe.blogspot.fr/2014/08/lesprit-de-titanic-sest-emparee-de-moi.html" target="_blank">l'eau de mer, ça colle vachement</a>), il a fallu ouvrir ma mallette d'urgence sosretrouvailledamoureux.<br />
<br />
Mais dans la précipitation j'ai confondu la lingette pour la bouche avec le coton pour les yeux, ma robe mouillée accrochait sur ma peau salée et la porte de la cabine s'est refermée sur mon pied droit. <i>*C'est lourd une porte de bateau, très lourd*</i>. <br />
<br />
Quand je suis sortie, une dame du personnel m'a regardée d'un drôle d'air <i>*sans doute parce que je boitais* </i>et m'a montrée le chemin de l'infirmerie.<br />
<br />
Me voilà boiteuse, la robe coincée entre les fesses, les yeux en panda et la bouche comme un champ de coton du Sénégal.<br />
Si avec ça mon amoureux ne se pâme pas d'amour, je ne réponds plus de rien.<br />
<br />stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5219800642297720884.post-42347712584688191302014-08-27T10:30:00.000+02:002016-03-09T16:38:19.799+01:00L'esprit de Titanic s'est emparée de moi quand j'ai grimpé sur le ferry vers la Corse.<br />
Les cheveux au vent, la jupe qui se balance, les embruns de la mer parfumant ma peau...<br />
J'ai failli grimper sur la proue et écarter les bras face au large qui me promettait de revoir mon amoureux.<br />
<br />
Mais le vent était violent, les cheveux me revenaient constamment dans les yeux, ma jupe remontait sans cesse, et les embruns me donnaient un air de serpillière humide.<br />
<br />
C'est donc trempée et frigorifiée que je suis descendue rejoindre les banquettes du hall, comme les autres passagers, ceux aux billets pas chers.<i> </i><br />
<br />
Kate Winslet est sacrément une bonne actrice. stéphaniehttp://www.blogger.com/profile/13553242470360170189noreply@blogger.com0