Puis finalement, de rester.
Et puis, en fait, non, je vais partir, c'est mieux.
Non ! c'est fini les caprices, je reste ici, ça va bien maintenant.
Du coup j'ai pris mes billets.
Et maintenant, je dois les revendre.
De souci de chien à garder en soirée à annuler, ça ne s'est pas tout à fait passé comme je le rêvais.
Voilà ! Je savais que je devais rester.
Mes cheveux dans ta soupe
La vie est quand même drôle, des fois. Des fois.
15 juin 2016
13 juin 2016
Il a émergé avec une frimousse un peu
ébouriffée. Il portait une combinaison rose layette un peu froissée.
Du haut de ma fenêtre je l'ai regardé frémir et danser.
Pas à sa place (en tout cas pas où je l'avais décidé). Pas vraiment attendu mais tout autant rêvé.
J'ai crié : "il est né ! ". L'amoureux s'est précipité, l'a regardé, fier de lui (il n'avait pas fait le plus dur, pourtant).
Nous nous sommes émerveillés devant la belle fleur d'un pavot toute une matinée....
Du haut de ma fenêtre je l'ai regardé frémir et danser.
Pas à sa place (en tout cas pas où je l'avais décidé). Pas vraiment attendu mais tout autant rêvé.
J'ai crié : "il est né ! ". L'amoureux s'est précipité, l'a regardé, fier de lui (il n'avait pas fait le plus dur, pourtant).
Nous nous sommes émerveillés devant la belle fleur d'un pavot toute une matinée....
17 mai 2016
J'avais de grands projets
pendant ces vacances.
Me lever tôt pour profiter des matinées fraîches et faire de petites balades vivifiantes.
Manger léger le midi pour être légère pendant mon jogging dans les chemins caillouteux de la Balagne.
Aller m'allonger sur la plage après seize heures pour laisser dorer joliment (mais sagement) ma peau ternie par cet hiver un peu longuet.
Ne pas travailler et laisser le stress des projets s'évacuer dans les vagues.
Ne pas boire tous les soirs et me coucher tôt pour récupérer complètement.
Bref, retrouver un esprit sain dans un corps sain.
Mais, croyez moi ou pas, ça ne s'est pas du tout passé de cette façon.
J'ai eu tellement de mal à sortir du lit que j'avais l'impression après le petit déjeuner de dormir encore.
Je suis tombée malade en allant faire les courses (où les légumes et les fruits ont été remplacés, à mon insu je crois, par du lonzo, de la coppa, et de la bière à la châtaigne) et je me suis mouchée pendant dix jours.
Je n'ai pas pu courir parce que mon corps refusait de mettre un pied devant l'autre, et à la place je suis restée enfoncée dans le canapé à actualiser la page de ma boite mail professionnelle, luttant contre la force de gravité de mes paupières qui se fermaient toutes seules.
Je me suis posée sur la plage en maillot de bain, mais recouverte d'une serviette pour me protéger du sable que les rafales de vent envoyaient inlassablement dans mes yeux.
Et j'ai bu tous les soirs, mangé de la charcuterie, je me suis couchée à pas d'heure en regardant des séries pas du tout intelligentes.
Pas de doute : c’étaient les vacances.
Me lever tôt pour profiter des matinées fraîches et faire de petites balades vivifiantes.
Manger léger le midi pour être légère pendant mon jogging dans les chemins caillouteux de la Balagne.
Aller m'allonger sur la plage après seize heures pour laisser dorer joliment (mais sagement) ma peau ternie par cet hiver un peu longuet.
Ne pas travailler et laisser le stress des projets s'évacuer dans les vagues.
Ne pas boire tous les soirs et me coucher tôt pour récupérer complètement.
Bref, retrouver un esprit sain dans un corps sain.
Mais, croyez moi ou pas, ça ne s'est pas du tout passé de cette façon.
J'ai eu tellement de mal à sortir du lit que j'avais l'impression après le petit déjeuner de dormir encore.
Je suis tombée malade en allant faire les courses (où les légumes et les fruits ont été remplacés, à mon insu je crois, par du lonzo, de la coppa, et de la bière à la châtaigne) et je me suis mouchée pendant dix jours.
Je n'ai pas pu courir parce que mon corps refusait de mettre un pied devant l'autre, et à la place je suis restée enfoncée dans le canapé à actualiser la page de ma boite mail professionnelle, luttant contre la force de gravité de mes paupières qui se fermaient toutes seules.
Je me suis posée sur la plage en maillot de bain, mais recouverte d'une serviette pour me protéger du sable que les rafales de vent envoyaient inlassablement dans mes yeux.
Et j'ai bu tous les soirs, mangé de la charcuterie, je me suis couchée à pas d'heure en regardant des séries pas du tout intelligentes.
Pas de doute : c’étaient les vacances.
7 mars 2016
Malgré des soins permanents,
elle n'a pas survécu.
Pourtant, j'avais grand espoir. Au bout de quelques longues heures d'attente désespérée, enchaînant les allers-retours entre le bureau et le salon au lieu de travailler, la belle a commencé à se redresser. J'ai remercié le ciel, les oiseaux, et ma mère, puis dansé de joie : j'étais une horticultrice née.
Au bout de quelques jours, quelques racines avaient même émergé. Elle revenait de loin (de douloureux souvenirs de jus de feuilles sur fond de chéquier continuaient à la hanter). Mais le plus dur était derrière elle, quelques nouvelles feuilles achevaient même de m'assurer qu'elle allait s'en sortir. J'étais fière de moi, répétant à qui voulait l'entendre que c'était ma destinée, que l'on pouvait me confier les plantes en détresse sans souci, je les remettrai sur pied à coup sûr. Bref, je fanfaronnais.
Je ne comprends pas, quand est ce que ça a basculé ?
Je pense que l'opération fatale a été la transplantation : le passage de l'eau à la terre est toujours un moment délicat, que seuls quelques professionnels aguerris peuvent surmonter.
Le dépérissement a eu au moins le mérite d'être rapide.
Voilà, j'ai échoué. Il n'y a plus qu'à repartir à l'aventure vers le Jardin des Plantes extraordinaire, traverser le labyrinthe de pelouses sacrées, braver l'armée des gardiens féroces, et cueillir à nouveau la tige de l'ipomée interdite.
Une sacrée quête, je ne vais pas m'ennuyer.
Pourtant, j'avais grand espoir. Au bout de quelques longues heures d'attente désespérée, enchaînant les allers-retours entre le bureau et le salon au lieu de travailler, la belle a commencé à se redresser. J'ai remercié le ciel, les oiseaux, et ma mère, puis dansé de joie : j'étais une horticultrice née.
Au bout de quelques jours, quelques racines avaient même émergé. Elle revenait de loin (de douloureux souvenirs de jus de feuilles sur fond de chéquier continuaient à la hanter). Mais le plus dur était derrière elle, quelques nouvelles feuilles achevaient même de m'assurer qu'elle allait s'en sortir. J'étais fière de moi, répétant à qui voulait l'entendre que c'était ma destinée, que l'on pouvait me confier les plantes en détresse sans souci, je les remettrai sur pied à coup sûr. Bref, je fanfaronnais.
Je ne comprends pas, quand est ce que ça a basculé ?
Je pense que l'opération fatale a été la transplantation : le passage de l'eau à la terre est toujours un moment délicat, que seuls quelques professionnels aguerris peuvent surmonter.
Le dépérissement a eu au moins le mérite d'être rapide.
Voilà, j'ai échoué. Il n'y a plus qu'à repartir à l'aventure vers le Jardin des Plantes extraordinaire, traverser le labyrinthe de pelouses sacrées, braver l'armée des gardiens féroces, et cueillir à nouveau la tige de l'ipomée interdite.
Une sacrée quête, je ne vais pas m'ennuyer.
19 février 2016
J'ai piqué un bout de plante d'une jardinière bien garnie,
juste sous le nez d'un garde au jardin des plantes de Paris.
Mon coeur palpitant, je me suis sentie comme une voleuse au grand coeur, certes je vandalisais les lieux sacrés, mais c'était pour la bonne cause : multiplier à l'infini cette jolie fleur en forme de cœur qui irait si bien dans mes jardinières anorexiques. J'étais un peu la nouvelle Poison Ivy, mais en positif : je me voyais, en combinaison de cuir vert, envahir les rues de Belleville de plantounes bohémiennes.
Le gars n'a pas bronché, occupé qu'il était à chasser les gens des pelouses carrées.
Ce n'est que quelques jours plus tard que j'ai retrouvé la tige agonisante au fond de mon sac, entre mon miroir de poche et le chéquier. Je tente actuellement une opération de sauvetage, la déracinée baignant au fond d'un verre d'eau, pendouillant lamentablement, faisant honte aux Poison Ivies de toutes catégories.
Mon coeur palpitant, je me suis sentie comme une voleuse au grand coeur, certes je vandalisais les lieux sacrés, mais c'était pour la bonne cause : multiplier à l'infini cette jolie fleur en forme de cœur qui irait si bien dans mes jardinières anorexiques. J'étais un peu la nouvelle Poison Ivy, mais en positif : je me voyais, en combinaison de cuir vert, envahir les rues de Belleville de plantounes bohémiennes.
Le gars n'a pas bronché, occupé qu'il était à chasser les gens des pelouses carrées.
Ce n'est que quelques jours plus tard que j'ai retrouvé la tige agonisante au fond de mon sac, entre mon miroir de poche et le chéquier. Je tente actuellement une opération de sauvetage, la déracinée baignant au fond d'un verre d'eau, pendouillant lamentablement, faisant honte aux Poison Ivies de toutes catégories.
16 février 2016
L'avion, décidément, ce n'est pas pour moi.
En décembre, La Réunion; je suis revenue avec des vertiges à m'écrouler au sol, même que le docteur a pensé que c'était le chikungunya. Juste après avoir consulté, je n'ai plus rien eu.
En février, Venise; avant même de prendre le vol du retour, des maux de tête terribles se sont emparés de moi. Et, qu'on ne me dise pas que ce n'est pas lié, j'ai passé une semaine pliée en deux à avoir l'impression que mon utérus abritait une course de gondole un jour de grande tempête.
J'ai consulté hier, tout va bien, mon utérus est en forme, je vous remercie.
J'ai bien réfléchi. Alors soit c'est un problème d'oreille interne, ou d'utérusite aigüe, ou de migration de stérilet qui-a-fait-semblant-de-ne-pas-migrer-pendant-l'échographie, ou d'avc qui prend son temps (adieu). Soit c'est dans la tête.
En février, Venise; avant même de prendre le vol du retour, des maux de tête terribles se sont emparés de moi. Et, qu'on ne me dise pas que ce n'est pas lié, j'ai passé une semaine pliée en deux à avoir l'impression que mon utérus abritait une course de gondole un jour de grande tempête.
J'ai consulté hier, tout va bien, mon utérus est en forme, je vous remercie.
J'ai bien réfléchi. Alors soit c'est un problème d'oreille interne, ou d'utérusite aigüe, ou de migration de stérilet qui-a-fait-semblant-de-ne-pas-migrer-pendant-l'échographie, ou d'avc qui prend son temps (adieu). Soit c'est dans la tête.
15 janvier 2016
J'ai supris une conversation
alors que je m’étirais, après ma course à pied, en haut du parc de Belleville.
Une discussion "énooorme", le gars l'a dit au moins dix fois à l'autre qui l'écoutait. Il y avait aussi du "délire" à l'intérieur, et beaucoup de "dingue, dingue, dingue". J'ai su que j’étais alors au cœur même d'une information cruciale quand il a parlé de "truc de fou". Si j'ai bien tout compris, le parc de Belleville a été construit sur des milliers de blocs de gypse tirés par des hommes et des chevaux, non sans mal puisque beaucoup d'entre eux (chevaux et hommes confondus) se seraient suicidés de fatigue, tout ça pour que quelques décennies plus tard, les "Black Panthers" et les skinheads s'y réunissent pour se battre à feu et à sang pendant que les hard-rockers faisaient tourner leurs chaînes au dessus des têtes des touristes venus admirer la plus belle vue de Paris.
Ou alors il s'agissait de combats entre des panthères et des chevaux, organisés par des rockeurs plus très hards pour amuser les touristes et organiser des paris.
Je ne sais pas.
Une discussion "énooorme", le gars l'a dit au moins dix fois à l'autre qui l'écoutait. Il y avait aussi du "délire" à l'intérieur, et beaucoup de "dingue, dingue, dingue". J'ai su que j’étais alors au cœur même d'une information cruciale quand il a parlé de "truc de fou". Si j'ai bien tout compris, le parc de Belleville a été construit sur des milliers de blocs de gypse tirés par des hommes et des chevaux, non sans mal puisque beaucoup d'entre eux (chevaux et hommes confondus) se seraient suicidés de fatigue, tout ça pour que quelques décennies plus tard, les "Black Panthers" et les skinheads s'y réunissent pour se battre à feu et à sang pendant que les hard-rockers faisaient tourner leurs chaînes au dessus des têtes des touristes venus admirer la plus belle vue de Paris.
Ou alors il s'agissait de combats entre des panthères et des chevaux, organisés par des rockeurs plus très hards pour amuser les touristes et organiser des paris.
Je ne sais pas.
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